

Maxime Boudreault
Je m’appelle Max Boudreault et je suis technicien spécialisé au département caméra pour les tournages cinématographiques et télévisuels.
Au cours des dernières années, j’ai parcouru le Québec et visité des centaines de plateaux de tournage. J’ai rencontré des milliers de personnes et j’ai eu la chance de constater l’excellent travail des Québécois et Québécoises dans ce domaine.
Au Québec, ce domaine est très particulier. Il est teinté par la langue anglaise de multiples façons. La nomenclature des équipements, les termes spécifiques au domaine et les expressions utilisées par les travailleurs et travailleuses du milieu en sont quelques exemples. Le développement qu’a fait Hollywood de cet art et la proximité que nous avons avec les États-Unis sont certainement des raisons qui ont influencé l’état actuel de la situation.
C’est dans ce contexte que L’Académie du Cinéma, avec la contribution financière de l’OQLF, a décidé d’amorcer la première initiative visant à sensibiliser et à accroître la compréhension, au sein du milieu du cinéma, de l’importance de travailler et de faire affaire en français au Québec.
Puisque la langue anglaise est bien ancrée dans ce milieu, nous sommes conscients que les changements se feront graduellement, petit à petit, sur plusieurs années. Mais il faut commencer un jour et nous commençons maintenant. Nous mettons en place Mille Images Une Langue (MI1L), une stratégie Web ayant un rayonnement provincial qui touchera le personnel du milieu et qui, nous l’espérons, motivera de nombreuses personnes à poursuivre l’initiative.
Par cette action, nous souhaitons informer les Québécois et Québécoises qu’il est possible de travailler en français et qu’il est important de faire un effort collectif afin que tous et toutes puissent avoir accès à ce merveilleux domaine.
Le réflexe bilingue
Beaucoup de Québécois et Québécoises travaillant dans le milieu du cinéma sont bilingues. Souvent, il nous arrive d’avoir dans notre équipe une personne unilingue anglophone. Dans ce contexte, les personnes bilingues vont, par réflexe, utiliser l’anglais pour communiquer. Plusieurs raisons expliquent cela : ils souhaitent être gentils et accueillants, ils veulent faciliter la communication afin d’éviter de perdre du temps en explications, ils veulent que le travail soit plus efficace, etc.
Bien que leurs intentions soient bonnes, ce réflexe fait en sorte que plusieurs plateaux de tournage francophones se transforment en plateaux anglophones par la seule présence d’un anglophone unilingue.
Évidemment, ce réflexe est encore plus fort lorsque l’anglophone occupe un poste clef (réalisateur, directeur photo, producteur, etc.).
Quoi faire maintenant ? Comment aller au-delà du réflexe pour changer les choses ?


Des pistes de solutions
Les gestes à poser seraient d’inviter les collègues à abandonner ce réflexe, en changeant d’abord ses propres pratiques linguistiques. Nos interlocuteurs et interlocutrices pourraient avoir des compétences en français que nous ne soupçonnons pas, ils ou elles pourraient aussi avoir la curiosité d’apprendre le français.
Invitez les gens du milieu à consulter la plateforme MI1L, à se former en français, à s’approprier et à utiliser la terminologie en français du milieu.
Ensemble, on est capable de démontrer que le savoir, les compétences et l’expérience de la production audiovisuelle québécoise sont en français.
Le français a sa place comme langue d’usage et commune dans le milieu cinématographique.
Nos partenaires
Grâce à eux, MI1L promeut le partage, la création et l’usage de la langue française dans le milieu audiovisuel et plus encore !

